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J'irai marcher par-delà les nuages
23 août 2011

Écrire nous vient d’un premier langage, d’une

Écrire nous vient d’un premier langage, d’une première voix. Une voix insensée. Une folie de langage.

C’est la langue du lait.

C’est la première langue que nous entendons. C’est la plus vraie puisqu’elle nous nourrit. C’est la plus vraie puisque nous la comprenons dans l’instant où nous l’entendons. Elle n’est qu’un murmure, qu’un simple souffle à peine audible, elle est pourtant tout l’univers lorsqu’elle nous parvient.

Écrire, c’est tendre l’oreille au passé, c’est se souvenir de ce souffle sur le souffle, de cette chair sur la chair, de ce blanc sur le blanc. Écrire, c’est retrouver cette enfance éperdue, cette langue blanchie par l’amour, cette langue offerte avec la première nourriture.

C’est pour cela qu’écrire nous vient d’une faim, d’un manque effréné, et comblé par la langue et les mots. Écrire, c’est retourner à ce premier sang, à ce premier murmure, à ces premiers silences, à cette première folie.

Lorsque nous écrivons, c’est la trace de la voix de nos mères qui vient fasciner nos mots. La cadence du poème n’est que le bercement ancien d’une mère. La lumière des mots n’est que l’éclat brulant d’un amour incendié, blanchi, révolu…

 

Écris ! Écris à partir de l’os ! Racle ! Sois dans l’arrachement, sois au plus pauvre de toi-même, au plus nu, au plus seul.

Car il te faudra arrêter de parler à haute voix, refuser le vacarme des paroles vaines, la tonitruance des pensées faciles.

Retrouve le murmure.

Le son du ventre. La résonance première.

Celle que l’on appelle, la langue blanche.

La langue du lait.

                       

 

On n’écrit jamais pour plaire ou séduire, on écrit pour se retrouver. Ailleurs. Chaque mot te

 

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