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J'irai marcher par-delà les nuages
18 novembre 2007

Si demain.....

Et les tombes se souviennent de nous.

Et leurs paupières closes cachent les yeux de nos souvenirs.

 

 

 

Dans l’orbe d’une attente infinie, se tait l’impossible caresse du manque.

 

 

 

Et chaque jour je croise le regard de mes morts.

 

 

 

Le poème tient dans le creux de ma main, épousant la ligne de vie, inventant la ligne de cœur.2005723681412820

Le poème tient dans le creux de ma main comme la chair tendre d’un sein.

Un poids de chair tendre.

 

 

 

Des souvenirs comme des pierres. Un peu lourdes. Un peu rugueuses. Un peu grises, ou noires. Des souvenirs inusables, comme des pierres qui raclent, qui frottent. Et qui s’usent moins que le temps.

Mémoire de pierres à peine dégrossies.

Coupante encore.

Epaisseur indéchiffrable. Immobile. Froide d’un silence séculaire.

Souvenirs sans impatience, tellement sûr de notre capitulation.

Ils pèsent de leur inertie, de leur abandon.

Ils pèsent de notre ignorance.

Et nous accablent lorsqu’on les oublie.

 

 

 

Nous sommes sans paroles.

 

 

 

Le chaos n’est rien, ce qui nous épuise, c’est cet entêtement à vouloir le redresser.

 

 

 

Nous sommes sans parole.

Les chairs de l’amour s’articulent dans des phrases imprononçables.

Et la chair est toujours orpheline.

Elle porte déjà le deuil de la mort à venir.

 

 

 

Pourtant si demain c’était toi, demain ne serait plus qu’un seul et unique jour. Un seul et unique temps. Un seul et unique soleil.

Le poème tient dans le creux de ma main, épousant la ligne de vie, inventant la ligne de cœur.

Le poème tient dans le creux de ma main comme la chair tendre d’un sein.

Un poids de chair tendre.

Et dans l’orbe d’une attente infinie se tient la possible caresse du monde.

Et les chairs ne sont rien sans les mots qui les voilent.

 

 

 

Nous sommes sans parole. Et il me faut inventer une langue pour accueillir le tremblement. Il me faut nommer les silences, et chacun sait que c’est une folie.

 

 

 

Nos îles muettes font de grands reposoirs aux poèmes perdus. Elles savent les chants des naufragés, mais elles se taisent.  Nous sommes sans parole. Et nos chairs orphelines s’effondrent toujours un peu plus, comme cette neige qui tombe.

Qui tombe…. Qui tombe….

Franck.

                                                       la_20jeune_20fille_20au_20turban

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Commentaires
L
Il me faut nommer les silences" ...délicat, improbable et pourtant, tenter toujours cette approche
Répondre
L
Ce poème qui tient dans la main n'a pas laché la mienne, une écriture sure, ferme, et raffinée, je le savais déjà.
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