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J'irai marcher par-delà les nuages
17 mars 2013

...et c'est tout...!

Les vraies histoires n’existent pas, les événements nous traversent en laissant une trace invisible, plus tard, d’autres événements viendront, et révèleront des traces plus anciennes, et ainsi toute une vie de contre temps. Nous sommes sans savoir, jeté dans un hasard de traces incompréhensibles, et pourtant nous les reconnaissons, nous les adoptons, parfois certaines nous consolent, nous disons que c’est la vie, mais nous n’y croyons pas. Pour l’essentiel nos actes nous échappent, on croit les déchiffrer, mais au fond nous savons que nous ne savons rien. La vie se dessine en creux, sa forme restera à jamais impénétrable, mystérieuse, et nous existons à contre coup, à contre temps.
Les vraies histoires n’existent pas, les événements qui traversent notre vie sont si rares, si énigmatiques, parfois nous aimons, ça éclate en nous, ça brûle le sang, on se croit sauvé, on ne sait pas de quoi, mais l’attente insondable qui gît en nous s’apaise dans ce feu. On oublie que l’on est sans savoir, et l’on croit que l’on peut s’en passer, on oubli l’attente, on oubli l’oubli…
Parfois nous aimons, et aimer est l’autre nom de la souffrance, notre chair en est imprégnée, il y a toujours un calvaire dans le feu qui nous brûle. La passion est aussi un fardeau, sans doute que la croix qui pèse est trop chargée de vérité, que ce qui nous sauve nous détruits en même temps…
Alors on écrit, pour ne plus penser ou croire que l’on pense, on écrit pour la métamorphose des temps, on écrit pour faire sortir la parole de la chair, parce que le vivant se tient là, dans les tremblements, dans ce corps si lourd et qui sans cesse nous échappe, on écrit pour  le ramener à nous, pour que l’on habite un peu plus nos jours, on écrit pour se consoler que les événements sont si rares, qu’ils ne viennent jamais nous sauver, que les traces qui sillonnent notre mémoire resteront à jamais obscures. On écrit simplement pour la danse, la musique, pour effacer la gravité, le poids, l’indécence, la défaite, on écrit pour ne pas crier, ou pour crier plus fort que le vacarme du monde, ou pour opposer au silence du ciel, le silence de la miséricorde… On n’écrit simplement pour ne jamais détourner le regard, pour ne jamais baisser les yeux, alors on écrit pour affronter l’effroi, digne, joyeux, jubilant…..pour la danse, pour la musique, et c’est tout…. !

 

Franck

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Commentaires
J
Quand un murmure en dit plus long que les mots<br /> <br /> Écrire une voix décrire une voix<br /> <br /> Écouter et c'est tout<br /> <br /> Merci Franck<br /> <br /> <br /> <br /> Jean-Luc
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A
"mais au fond nous savons que nous ne savons rien" ... Je pense au contraire qu'on en sait plus que l'on croirait. Mais l'espoir et l'illusion sont tels, qu'on tend aisément à se voiler la face, à se mentir à nous-même. <br /> <br /> <br /> <br /> "On n’écrit simplement pour ne jamais détourner le regard, pour ne jamais baisser les yeux". <br /> <br /> Une dignité qui nous maintient debout. <br /> <br /> <br /> <br /> Amitiés.
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