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J'irai marcher par-delà les nuages
26 juillet 2005

Les indécences

Je crois qu'il s'agit de Nobody, qui m'avait dit en résumant son poème, qui m'avait plu, ce qui avait même choqué, enfin choqué n'est pas le mot, interloqué Simone, parce qu'elle m'a dit que Nobody était hypocrite, et faisait du mal à une certaine Catherine, enfin bref, peu importe, donc Nobody m'avait dit en gros : on ne doit pas repousser l'amour lorsqu'on a la chance de le posséder à hauteur de coeur. A portée de main. On ne peut pas repousser l'amour. Son texte sous-entendait même qu'il était plus que stupide de repousser cet amour : c'était même indécent. Sur le coup, en lisant, j'étais d'accord, d'ailleurs lorsque je fais quelque chose de mal pour moi pour les autres, je m'en rends compte, finalement je suis un monstre avec des émotions humaines. C'est juste ma langue qui est perverse. Non je plaisante, ma langue est tout sauf perverse. Et donc cette langue qui aime tant écrire la vérité, ou ce qu'elle voit de la vérité, après tout il s'agit de mon point de vue, dans la vie normale, pas dans l'écriture se trouve confrontée à la frustration parfois triste de vivre auprès de gens qui ne s'accordent pas le droit de dire ce qu'ils vivent en eux. Dans leur coeur. Certains trouvent ça indécent. De parler de ça. En fait, ils n'ont pas tort, mais ça n'est pas toujours indécent. Alors que de repousser l'amour, c'est plus que stupide, c'est indécent. C'est renier le pourquoi de nos réveils douloureux le matin. Pourquoi je suis vivante, c'est renier pourquoi je suis en vie. C'est monstrueux. M'a dit je ne sais plus qui. Ce n'est pas Simone. Je ne pense pas. Simone ne dirait pas ça. Simone ne va pas dans les chats cochons comme moi dans le même but que moi. Je suppose. Enfin bref, toujours est-il qu'un jour je m'attache à une personne, qu'on s'aime, qu'on fait un bout de chemins ensemble et qu'un jour se termine pour qu'un lendemain je me réveille en trouvant qu'il me manque quelque chose. Pleurer en regardant le ciel, alors, ça aide ? Mes peintures ne parlent que de violence, la vie ne parle que de violence, pourtant je ne suis plus agressée physiquement depuis longtemps. Certains pensent : les mots font mal. Pour qui a de l'orgueil à perdre certainement. On a oublié de dire. Parler de ce qu'on vit en soi, c'est certainement infernal, pas intéressant. Et si tout le monde le faisait, honnêtement, il est probable que je serais pas la seule à être sordide. Ou étouffante. Je serais même classée dans les malines lumineuses qui utilisent les ténèbres pour mieux les affronter. Vous pensez que c'est facile de les affronter ? Par exemple, Simone, je m'adresse à vous directement, Franck m'a dit ceci : "Je crois que je n'ai pas été assez clair.
Simone c'est à vous que je m'adresse. Foutez le camp de chez moi ! Vous n'êtes pas la bien venue. Vous m'emmerdez, avec vos commentaires à la con."
Non pas que je suis la porte parole de mon compagnon de fortune car il est assez grand pour se défendre, mais son texte n'était pas littéraire et il ne voulait pas en faire ce soir. Avec son style. C'était un message adressé à votre personne, je lui ai rappelé que la colère  était bonne une fois passée. C'est écrit dans la Maison du Christ. Quand vient l'été, on est envahis par les mystiques, avec leurs piqûres. Simone : "c'est toujours la question du père". Franck : "Si l'écriture vous démange faites votre blog, où publiez à la NRF, ça vous occupera et vous éviterez de faire la mouche du coche sur le blog des autres." Vous m'aviez dit Simone que Nobody vous avait fait du mal, qu'elle vous avait pris votre innocence. Votre coeur sans haine. Une phrase du même genre. Je m'en souviens bien. Moi aussi on a essayé de tuer ce que les gens trouvent indécent : la vie intérieure. Secrète. Le jardin secret vous savez, ce qui devrait rester dans nos poitrines. Mais non, moi j'ai décidé de le mettre sur mon étal. Ce n'est pas forcément bien de le faire, il faut avoir une bonne drogue pour tenir. Franck était en colère contre Simone, c'est vrai qu'elle règle ses comptes chez les autres, c'est vrai qu'elle aurait pu le faire chez moi, chez moi ça se prêtait mieux. Que chez mon compagnon de galère. Donc Simone, en gros, Franck ne veut plus que vous déposiez de commentaires qui à l'avenir seront supprimés. Il a le droit de faire ce qu'il veut, ici c'est chez lui. Et puis aussi, il n'a pas aimé quelque chose : vous m'aviez dit, d'une manière à mes yeux innocentes ou alors pas si innocente que ça qu'il était socialement versatile. Je lui ai dit. Il n'a pas apprécié. Je n'ai pas compris où vous vouliez en venir. J'avais trouvé ça étrange. De votre part. Parce que je ne comprenais toujours pas où vous vouliez en venir avec moi. Vous me faisiez penser à Sacha. Avec ses commentaires à la noix. Par exemple quand Simone vous dites : "je vais cailler le lait", c'est magique vous comprenez pour moi. Non vous ne comprenez pas ? Un homme, comme vous me disiez de Nobody, votre version des faits, un homme est monté sur moi. Je l'ai déjà dit mille fois, je vais le redire, je sens que le lecteur a besoin que je radote. C'est bon de radoter, en plus on ne peut pas m'accuser de le faire, je suis loin d'être la première, je suis loin d'être la seule. HA. Donc il m'a un peu serré la gorge, en me déshabillant. J'étais tétanisée, à mon âge ingénue, on peut le dire mais je me suis bien vengée depuis (j'espère qu'aucun imbécile ne viendra me parler de ma souffrance après ça, s'ils ne lisent que de la souffrance alors franchement c'est que les églises et les mosquées  et les crises de foi ne servent à rien). Non, pas le temps dans la souffrance, le mec il vous étrangle, le mec il a le même sang que votre mère, c'est son frère. J'ai eu une occasion unique dans ma vie : faire l'amour avec quelqu'un de ma famille, de mon sang. On peut voir les choses comme ça. J'ai reçu un message comme ça d'un lecteur qui me disait : "franchement, votre viol est-ce que vous n'avez pas pris de plaisir pendant ?" Sanguine j'étais à l'époque, je l'avais traité de "suceur de bites grasses" et je lui avais dit aussi : "tu suceras des bites en enfer sombre imbécile". Il n'avait pas répondu j'avais dû passer pour une folle furieuse qui ne se remet jamais des traumas. Car le monde se passe là-dedans. C'est un désastre cette planète lorsqu'un homme vous déshabille, agite son sexe mouillé au bout contre votre sexe qui n'a jamais connu de perforation. Et il rentre en vous et là, même les Dieux se cachent la figure, la bouche et les oreilles. Même les déesses aux regards tourmentés. Bien sûr. Il prend du plaisir malgré vous. C'est vrai que par la suite, pour parler de mécanique (le sport n'est pas indécent, le sport automobile et puis ça évite de parler de la vraie chose importante) on a le sentiment d'avoir été amputé, à l'intérieur. C'est vrai. Je l'ai encore ça. C'est vrai qu'on baisse les yeux. Parce que dans vos rues, forcément, on le cherche un peu, le sexe. On aime ça. Donc le viol c'est normal si ça ne l'était pas, ça n'existerait pas c'est logique. Le viol est la forme de violence la moins traumatisante que je connaisse, si j'avais été éventrée, mes parents m'auraient pleurée, ma famille, et cette idée me fait horreur. Vous savez, avant ça j'étais une fille qui aimait l'ordre, j'écrivais même des petits billets comme Coumarine, c'était beau, et c'était emportée, il y avait plus d'affects que de vérité mais c'était pas important et en plus on me disait des trucs mielleux, que j'écrivais bien, que c'était merveilleux, qu'on n'en pouvait plus tellement t'étais note copine etc. Je me prenais pour une révoltée qui était capable de choquer (alors qu'aucune révolte n'existe vraiment et que choquer les gens choquables, c'est piètre contrition), pour quelqu'un qui aime, pour quelqu'un qui aime la beauté. Sans savoir qu'un tas de cadavres Juifs sur un bûcher ça donne une certaine forme de beauté qu'il faut absolument ne plus revoir demain. Mais les photos, on ne devrait pas les jeter. La colère des hommes les poussent à beaucoup de choses. Son sexe en moi. Et le plus étrange ce n'est pas l'acte en lui-même à passer le plus dur (d'après mon expérience), car ça va vite. Ce sont les années qui suivent. L'enfer que ça vous fait vivre. Et les gens que vous rencontrez, leur regard, à la limite même ils étaient pires que le sien. Au moins lui avait été honnête avec son horreur intérieure. Mais il ne pouvait pas en parler. C'est indécent bien sûr. Surtout surtout surtout. Pourquoi on ne voulait pas que les femmes travaillent avant ? Parce que les femmes étaient liées à la maternité, et parce que la maternité a  toujours été liée à l'intime, à l'amour, à l'invisible, au lien sain et secret (c'est finalement logique) entre un enfant et sa mère. Forcément. Un enfant. Qui prend dans sa bouche le mamelon de sa mère. C'est loin d'Angéline qui putain mettait ses pointes dans la bouche de ses clients. Qui n'étaient en rien ses enfants. Et du jour au lendemain, cet événement a fait de moi un monstre. Le monstre c'était plus lui que moi. Bien sûr. Même si aujourd'hui, je suis du côté des Assassins, des violeurs et des pédophiles, parce qu'il faut bien que quelqu'un aime tout le monde (sans aimer rien du monde, on peut faire les deux). Donc j'ai couru, bien sûr, la rivière, bien sûr, le sperme, nettoyer, bien sûr, mais tout ça je l'ai déjà dit. Je radote, ça aussi je le redis. Donc Simone il ne faut plus venir parler ici. Vous avez compris je pense ? Je l'espère, car Franck ne plaisantait pas. C'est mon ami et je me devais de lui dire que son texte en entier ne passait pas. J'ai proposé de calmer le jeu (je suis très diplomate) Il a accepté mon offre. Vous n'avez aucun respect même envers la littérature que vous prétendez défendre. Votre " pose " n'a aucun intérêt sur mon blog. Il était remonté on va dire. Donc sur le coeur, en ce moment, j'ai dit à quelqu'un : je ne sais pas. Ce mois de juillet est une espèce de baluchon dans lequel tout et son contraire est possible, c'est épuisant. Epuisant de vivre comme ça. J'aimerais tellement vivre comme les Morts: de l'extérieur on dirait que c'est pas désagréable par moments. Je dis bien par moments. Ils ont des travails éreintants l'année, des vacances fantastiques pendant l'été, des barbecues (au secours, Jésus) Ils ont l'air heureux parfois. Ils croient éventuellement à la Vierge Marie, votent éventuellement Sarkozy. Bref, ce monde qui sent la pourriture a une certaine logique finalement. Dans le parc samedi, d'attractions, je me disais : les gens ne sont pas prêts à abandonner leurs loisirs. Pourtant ça va continuer combien de temps comme ça ? A ne rien faire sinon penser à satisfaire son estomac ? A pomper la terre, les autres, à pomper le mensonge, comme Jean pompait le chef de la gendarmerie de la commune de Chavigny. Car les homos, malgré leur sensibilité plus assumée, ont autant de problèmes que les autres dès qu'il s'agit des questions intérieures retournées. Un de mes lecteurs m'avait dit un jour : "oui mais vous parlez d'intérieur, dans votre intérieur vous n'avez que des os, du sang et des barbaques". Je lui avais répondu qu'il était peut-être temps pour lui de parler aux animaux, de parler aux arbres, d'ailleurs comment la sorcellerie est née ? A cause des femmes, elles parlaient aux animaux, aux arbres, même Duras le disait. Comme elle balançait ses délires sur Villemin, la mère du petit Grégory. Bien sûr, ils n'ont que leur sang, que leurs viscères, que leurs merdes digérées à regarder, que voulez-vous, ce n'est pas de ma faute. Si j'étais vierge avant de me faire poignarder dans le sexe par un pénis.

Je n'aime pas la colère. Je n'aime pas le manque de respect. Pourtant je tombe souvent parfois, n'étant pas parfaite (ce n'est pas de ma faute). Cela me fait horreur de voir des gens avoir des gestes indécents dans la parole. J'en ai des tas, dans ma littérature, des gestes envers les autres, cependant, la littérature est un terrain neutre, on a le droit si on veut. Tout est possible. Franck à Simone :
Pour finir, je vous indique qu'a compté de ce message je supprimerais vos éventuels commentaires. Et n'imaginez pas que c'est de la censure, vous risqueriez d'en être fier, vos pieds sur la table et vos bruits de bouche m'exaspèrent.

Waouh.

Je ne l'ai jamais vu comme ça. Franck. Je ne t'ai jamais lu comme ça. C'est vrai que Simone elle arrive, elle dit bonjour, des fois elle dit rien d'autre. Ou alors, elle rentre et puis elle vous parle de Catherine N, son amour, son autre, comme Maurane et Lara Fabian. Elle ne veut pas de liens avec vous, pourtant elle vous parle. Elle vous pose deux trois questions sur vos intentions d'écriture. Elle vous lance des piques ici et là. Elle voudrait vous dire : je t'adore, je t'aime, ou je te baise, ça revient au même finalement, elle dit rien. Je ne sais pas à vous mais à moi elle m'a dit : mon mari aime me regarder faire l'amour avec des femmes". Elle est bergère. Son lait il caille. Et elle parle de la question du père. Quand vient l'été, on est envahis par les mystiques, ils pîquent durs. Dans la montagne, elle doit voir des moutons, des chiens de berger, et des boucs isolés, qui fièrement de leurs yeux de démons, de diables, vous dévisagent calmement.

Comme lui qui était sur moi, dans la grange au Portugal, dans la paille, dans la chaleur, juste avant que j'aille me nettoyer les cuisses dans la rivière, car parfois le sperme coule, et ça, même la foi et le calme des monuments historiques, féeriques, menteurs et religieux ne peut rien y faire. A cette rivière qui m'avait à peine calmée sur le moment. Sur ce moment où je lui montrais mes cuisses, mon intimIMTE (à ne pas confondre), et cela, je peux vous l'assurer avec certitude, sans indécence.

Texte : ANGELINE

Extraits d'un message de FRANCK intitulé "Simone'.

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Commentaires
C
Reste par là aussi...pas très loin.<br /> <br /> Chris
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N
J'ai lu, Angéline. <br /> <br /> Je te remercie de ta franchise, des mots qui ont été dits et que tu rapportes. Je savais beaucoup de choses, j'en ai appris d'autres. Seul le silence...
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