Puisque.....
" Aujourd’hui que sa jeunesse est finie, ma vie est pareille au fruit qui n’a plus rien à épargner ; elle attend pour s’offrir tout entière avec son fardeau de douceur. " (Rabindranath Tagore) Puis que je n’ai plus peur du vent qui fait frémir les ombres, comme des morts tremblants de leurs futurs trépas. " Aujourd’hui que sa jeunesse est finie, ma vie est pareille au fruit qui n’a plus rien à épargner ; elle attend pour s’offrir tout entière avec son fardeau de douceur. " Franck.
Puisque au rivage de ma folie, à l’heure insoutenable, j’ai fait escale, pour déposer les armes.
Puisque j’ai traversé les nuit sur les arc-en-ciel les plus sombres.
Puisque j’ai épuisé l’eau noire de mes lacs mélancoliques.
Puisque j’ai affronté l’austérité d’un ciel dépouillé de ses feux..
Puis que j’ai vidé dix fois mon sang dans les veines du temps et dix fois franchi le grand fleuve de mémoire en usant mes semelles sur les graviers coupants des souvenirs cendreux.
Puis que j’ai survécu à l’écume des réponses.
Puisque j’ai incendié tous mes mensonges.
Puisque j'ai ravalé un a un tous les mots froissés et parcouru muet les chemins décomposés de la langue.
Et puisque aujourd’hui entre ma bouche et l’étoile il n’y a plus qu’un soupir.
Je peux descendre encore dans les ténèbres oscillants pour brûler tes saisons de poussières, tes saison de douleurs, de cœur fendu, de ventre vulnérable.
Je peux blanchir jusqu’au sang la chaleur de tes étés carminés pour attiser l’agonie du mois d’août.
Je peux traverser sans faiblir les grands déserts de tes couleurs mortes et user l’arrête des heures insoutenables.
Je peux braver l’en dessous de tes peurs, l’en dessous de ton crane, l’en dessous de tes rêves.
Je peux tendre la main sans le moindre regret, et te dire " viens " sans la moindre impatience. Ou simplement ne rien dire
Puisque……