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J'irai marcher par-delà les nuages
29 novembre 2009

Chambre 3 ....

Cela revient par la bande. Par bribes. Des petits morceaux de souvenirs. Une conversation entre les tombes du Père Lachaise. Rien de clair. Rien de net. Une torpeur épaisse et brûlante. Je ne peux rien en dire. Pourtant je sais que c'est là aussi, qu'il faudra dire. Dans cette torpeur d'enfance.

Ma vieille mémoire fait obstacle comme si les circuits n'existaient plus, comme s'ils n'avaient jamais existés d'ailleurs. Coupés. Tranchés dans le vif de l'oubli. Pourtant quelque chose de ma vie tourne autour de ça. De cette torpeur. De cette brûlure des yeux. Des mains. Des mains je ne sais pas... je ne sais plus... Pourtant je le sens dans mes mains aussi. Comme une tragédie. J'ai neuf ans et quelque chose, là, se passe. Quelque chose qui n'appartiendra plus à moi ou à mes souvenirs. Mais qui sera moi. En creux de l'oubli. A l’envers de ma peau. Dans l’angle. En filigrane invisible et silencieux. Je sais que c'est collé à la paroi ; souvenir suspendu en rappel d'un vertige. Lisse comme un verre dépoli et opaque. Le désir collé au verre dépoli de sa prison. Lisse et envahi de torpeur. Un peu comme la mort. L'angoisse de mort quand elle vous submerge. Diffuse et pourtant implacable. L'impossible. L'interdit. Comme le sens. Comme le sang. Infinie volupté de l'hémorragie.
Alors, cela revient par la bande. Toujours. Une bouffée qui monte à l'intérieur, un brasier qui s'enflamme d'un coup, et ça retombe. Toujours. Dans une sorte d'étouffement du sens. Des images. Un mur infranchissable. Un au-delà impraticable, insensé. Alors ça revient, une
conversation, une lecture, une ambiance surtout, ou un espace de solitude trop grand. Un climat, une lumière. Oui, une lumière d'ombres branlantes et rouge. Le feutre d'un silence. Ca revient dans les parties évidées de la chair, par bribes et par la bande. Par derrière. Toujours par derrière. Juste entre la jouissance et la mort. Juste au début et à la fin des choses. Juste comme un déluge. Avec la mer ouverte en deux.
La mère. Blanche dans cette lumière de feutre pourpre. Dans cette chambre des cérémonies. Cette chambre des noces silencieuses et mortelles. Lente liturgie du silence et de l'effondrement. Lent passage vers la mort.
J'ai neuf ans.
J'ai neuf ans. C'est à ce moment là que ça se passe. J'ai des points de repères. A la fin des vacances de noël nous ne sommes pas repartis. Nous sommes restés à l'auberge avec maman. L’auberge des grands parents. Des parents de lui. De l'autre. On m'a expliqué que j'irai à l'école du village. On m'a expliqué que maman ne voulait plus revoir papa. Que ces histoires concernent les grandes personnes. Que ça arrive.  Que c'est la vie. Que maman n'en peut plus de lui. Que c'est ainsi. 

Alors, j'ai été à l'école du village.
Le soir c'est mon grand père Georges qui vient me chercher à la sortie des classes. Je fais mes devoirs dans la salle de bar de l'auberge. L'hiver c'est la saison morte. Peu de passage. Quelques habitués, des représentants de commerces comme on les appelait. L'hiver, il y a toujours du feu dans l'immense cheminée du bar. Ce feu qui me fascine tant. Avec maman on occupe la chambre numéro 3. Au premier étage. Celle au bout du couloir à droite. Celle qui donne sur la cour, juste devant le gigantesque tilleul. Celle... La chambre est petite, mais elle est bien chauffée. Nous sommes les deux seuls occupants de l'hôtel, mes grands parents sont dans un autre corps de bâtiments. Nous sommes seuls. Dans cette petite chambre d'hiver. Une armoire, un lavabo, un bidet, une petite table, deux chaises et un grand lit. Un confort austère. Elle est petite, mais il fait chaud. Et il y a maman.
La journée elle dort beaucoup. Elle pleure aussi. Mais je ne vois pas. A chaque fois que le téléphone sonne, elle sursaute... non, ce n'est pas lui. Lui il appelle une fois par semaine. Toujours le même jour. Toujours à la même heure. Pourtant elle sursaute.
Georges allume exprès ses fourneaux pour elle, il se met en quatre pour la faire manger. Il ressort son Escofier. Ca sent bon dans la cuisine et George à l'œil qui frise quand elle lui demande « Qu'est-ce que vous préparez papa ?.... ». Il ne répond pas. « Allez...dégagez de ma cuisine... » avec son grand sourire coquin. Ils veulent la faire grossir, ils pensent que c'est un bon moyen pour passer cet hiver de solitude.
En hiver on ne veille pas trop tard. Dans ce coin perdu de campagne il y a peu d'imprévu. Peu de clients le soir. Elle est triste. Mais je crois que je ne m'en aperçois pas. Elle est là. C'est suffisant. Le soir, avant de passer à table, ma grand-mère Claire lui dit « Montez vous maquiller Suzette... vous êtes toute pâlichonne.... ». Elle y va. Et quand elle revient c'est comme si la grâce s'invitait à notre table. Légère. Une beauté profonde, intense. Bouleversante. Comme un mystère. Comme ces femmes en noir et blanc que je vois parfois à la télévision. Jean Seberg. Tout le monde le dit. Moi, je n'en sais rien. Les enfants ne savent pas ses choses là. Les enfants savent la lumière, la chaleur, le parfum. Le geste qu'elle fait pour me recoiffer. La main qu'elle pose sur ma main. Depuis qu'on est ici, elle est plus proche. Plus silencieuse. Plus attentive. Plus calme. Plus secrète. Elle ne se sent plus obligée de relever chacun de mes faux pas. Elle ne se sent plus observée par l'autre, Elle est différente, elle est toujours maman, mais elle moins mère. Elle me regarde souvent. Souvent nos regards se croisent. En silence. Elle est là. Et c'est bien. Et c'est suffisant. C'est l'hiver. Et ça pourrait durer une vie, ou mille, ou l'éternité.
Et puis il y a la cérémonie. Chaque soir, ou presque. Avec sa tragédie de lueur opalescente. Comme un bonheur vénéneux. Comme le lent glissement d'un serpent entre les hautes herbes de l'enfance. Quand elle me rejoint, je suis déjà couché. Toujours. Je ne dors pas. Elle ferme la porte. Dehors c'est la nuit du bout du monde. Les craquements des branches du tilleul. Et le bruit de la rivière qui passe l'écluse. Grondement sourd dans la nuit. La rivière parle et crie la nuit. Je jour on ne l'entend pas ; la lumière absorbe le bruit, la vie absorbe le bruit. Mais la nuit, le bruit de l'eau occupe la profondeur des ténèbres. Un mugissement. Une plainte. Un chagrin.
Il n'y a que la petite lampe de chevet qui est allumée. Comme le cierge d'une messe noire. La chambre est petite.  Le parquet craque un peu. Je suis comme un gisant allongé. Sans doute mort déjà.
Chaque soir elle va au lavabo. Pour se démaquiller. Chaque soir elle va au lavabo pour faire son brin de toilette. Et chaque soir se passe cette chose impossible.
Il faut que je me souvienne de tout. Des gestes. L'ordre des gestes. Et de cette pénombre. Et de son corps qui se dénude. Un à un elle enlève ses vêtements. Gestes lents d'un charme bleuté. Elle se déshabille. Je me souviens de la lenteur. De la précision des gestes. Le pull, qu'elle plie et qu'elle dépose sur le dossier de la chaise. Le soutien gorge qu'elle dégrafe en tordant ses bras dans le dos. La jupe qui glisse au sol, et qu'elle ramasse en s'accroupissant. Ses collants avec lesquels elle entraîne sa culotte. Il faut que je me souvienne de son regard perdu dans le fond de la glace devant elle lorsqu'elle se démaquille. Nue. Ses seins qui bougent à chacun d ses mouvements, ses reins qui se cambre. Elle est penchée, souple, légère, délicate et céleste, gracile et pleine à la fois, le visage tendu vers le miroir. Presque sur la pointe des pieds. Il faut que je me souvienne du gant humide qu'elle passe sur sa poitrine sous ses bras. Je ne sais plus qui elle est. Un rêve. Cette première nudité, me fait mal. Je n'ai pas le souvenir de l'avoir vu nue avant. Sauf, là. Devant moi qui gis. Avec ce gant qui passe sur ses seins lourds, durs. L'eau qui coule dans le lavabo. L'eau sur l'écluse qui gronde. Mon ventre qui me fait mal. Un désir en forme de vertige. Comme une chute au ralenti. Elle s'assoit sur le bidet. Toujours cette eau qui coule. Et ses gestes de sorcière en plein sabbat. Le ventre. Plus bas que le ventre. Qui a-t-il plus bas que le ventre ? J'ai l'impression que sa main entre à l'intérieur de son corps. . Elle se relève. Elle s'essuie. Les seins, le ventre, les fesses. Je vois la serviette ébouriffer la crinière de son sexe. Devant. Des poils noirs, incongrus, obscènes. Mon cœur frappe ma poitrine. L'image de ce sexe recouvert de poils noirs s'incruste dans ma rétine. Je sais que je ne suis plus en vie.  L'image de ce corps entièrement nu. Entièrement interdit. Entièrement là. Plus nu que nu, au-delà du nu. Ce corps blanc qui troue l'ombre de la chambre comme un merveilleux poison pour les yeux. Corps blanc de silence vers lequel rampe un désir inconnu, indécents. Corps de chairs chaudes blanchi dans ses mouvements impudiques. Et bientôt c'est la traversée de ce corps blanc dans ma chair d'enfance tendue d'énigmes nouvelles. Révélation du silence sur le vacarme de l'eau de la rivière qui saute par-dessus l'écluse. Jaillissement de silences obscurs. Cérémonie du corps avec ses rondeurs de cuisses ouvertes, avec cette peau d'ombres blanches qui s'offre à mes regards meurtris.
Chaque soir.
La cérémonie.
Chaque soir le même trouble qui monte et me brûle, comme une éventration. Puis elle enfile une chemise de nuit. Presque trop courte. Presque trop transparente. Puis elle se glisse, là, au chaud du lit. Elle se glisse dans le grondement des eaux de la rivière. Dehors. Dans la nuit.
Je ne respire plus. Je suis toujours un gisant la tête fracassé par les images. Maintenant elle est là, allongée. Silencieuse toujours. Je sens son parfum. Je sens sa chaleur. Je ne bouge pas. Je n'ai plus de forme, plus de poids, plus de présence. Mon sexe me fait mal. Et je ne comprends pas, cette douleur de plaisir, cette douleur d'envie, cette soif, cette convoitise. Je suis dans une bulle de torpeur sidérée.
Chaque soir. La cérémonie. Elle lit un peu. Souvent je m'endors à ce moment là. Parfois je la vois éteindre la lumière. Et je sens sa main sur mon front. Et je sens ses lèvres sur ma joue. Et je sens son corps près du mien. Immobile. Dans une bulle étrange, une bulle vaporeuse, inintelligible, inavouable et pourtant délicieuse. Comme le premier péché, comme la première pomme et le premier serpent. Honte douce et sublime. Honte d'avant le déluge. Et souvent je m'endors dans le mugissement de la rivière qui dans la nuit souffle sa plainte. Son chant pour appeler le jour et la paix.
L'hiver est là, et nous recouvre de silence, il tend sa couverture grise sur nos corps d'amants impossibles.
C'est l'hiver, même cette nuit où je me suis réveillé. Où l'air me manquait. Dans cette chambre écrasée de noir. Nos deux corps emmêlés. Et le souffle de son sommeil sur mon front. Et nos jambes entrelacées. Et ma main au chaud de son sexe. Et sa main serrant le mien. C'est l'hiver. Je crois qu'elle est nue. Elle dort dans mes bras. Si petits. Amant suffoquant, amant tétanisé d'angoisses chaudes. Je marche dans la nuit interdite et oppressante. Et Interdite. Et oppressante. Et interdite. Je marche dans cette chair abandonnée. Cette chair ouverte. Fendue. Chair moite qui me brûle la cervelle et le cœur. Nuit de tragédie antique. Nuit de destin. Nuit de l'enfermement, et l'enfantement. Nuit de mort lente, et douce, et bonne, et belle. Nuit sans étoile, sans lendemain. Nuit de l'intime, de l'unique et de la fin. Je sens ses seins s'appuyer contre moi. Même avec mon pyjama je sens ses seins. Et ma main qui touche son ventre. Et ma main sur son sexe qui s'ouvre. Comme l'appel d'un sort maléfique et envoûtant. Cortège de spectres qui parcourt ma nuit, d'enfance, vrille ma tête.  Avec la douceur de sa peau. Sa respiration lente et régulière. Juste son ventre qui ondule comme une mer apaisée. Une mer au repos qui se berce d'elle-même. Il n'y a plus rien. Plus de rivière, plus d'écluse, plus de nuit, plus de chouette. Rien, que cette respiration et ce ventre qui s'ouvre sur ma main, si petite, ce ventre qui pleure et ondule, ce ventre humide qui suce mes doigts. Oui, qui suce mes doigts. Ventre vivant, ventre qui lèche, ventre avec sa langue offerte.
Je ne sais plus le temps. Une seconde, une minute, une heure ? Les nuits du destin durent l'éternité et même au-delà. Je sais qu'elle est nue maintenant. Elle a doucement roulé sur le dos. J'entends le froissement des draps comme un tonnerre assourdissant. Froissement. Crissement. Frôlement.  Et ce petit murmure du fond de sa gorge. A peine des soupirs appuyés. Complainte, qui se faufile. Mince filet de voix. Comme un ruisseau. Comme l'ombre sur un ruisseau. Juste la plainte de l'eau qui ondule lentement dans l'écartement de la lumière. Je ne sais plus le temps. Il n'y a que la torpeur de l'instant qui chavire. Dégringolade sans fin dans l'épaisseur de l'espace noir, au cœur d'une turbulence cotonneuse. On ne chavire qu'une fois dans un naufrage. Une fois. Et vous avez la vie pour couler.
Dans cette chambre il n'y a pas d'image. Que des gestes à peine esquissés, que des sons à peine gémis, que des frottements à peine effleurés. Nuit lourde de cet :« à peine ». Comme cette main qui dort sur mon sexe d'enfant. A peine. A peine sacré dans cette cérémonie célébrée, entre la terreur et l'extase. Lente descente du sacrement dans la nuit. Dans la peur. Dans les morsures. Nuit des goules et des ombres et des loups hurlants. Ventre chaud qui danse légèrement. Et sa main qui se pose sur ma main. Et sa main qui entre dans le corps de son ventre. Et sa main qui tremble sur ses propres chairs. Sa main qui presse ses seins comme si elle donnait du lait à la nuit. Et son ventre qui se creuse de longs soupirs, comme une mer qui danse et qui rend son eau sur le bord d'une plage dévastée. Lent cheminement de la mort et de l'extase. Du sublime et de l'horreur. Jusqu'à la crispation. Jusqu'aux derniers soubresauts. Les cuisses qui se serrent. Ma main prisonnière des chairs brûlantes et poisseuses. Et ce soupir si long, quand elle se retourne et s'éloigne. Rattrapée par son sommeil. Juste ma main posée sur ses fesses. Juste la douceur de cette peau. Juste la douleur d'un mal qui grandit lentement. Juste l'oubli, après. Juste le désespoir.
Nous sommes restés trois mois dans cette chambre. Jusqu'aux vacances de Pâques. Il a fallut qu'on la libère, la saison commençait. Nous nous sommes installés dans l'annexe. La chambre était plus grande, pas chauffée, et il y avait deux lits.
Nous avons vécu trois mois dans ce silence mort et cet oubli. Trois mois de cérémonies. Et une nuit de sacre mortel. Noces impures. Sans voile, sans couronne, simplement la moiteur. La torpeur qui me prend tout le corps. Encore maintenant. Comme si je devais traverser une brume brûlante. Et la stridence...
C'était l'hiver. Nous étions chambre 3. Celle qui se trouve à droite au bout du couloir. Celle qui donne sur le grand tilleul de la cour. La chambre 3, la même chambre où elle agonisera et mourra neuf ans plus tard. La même chambre. Le même lit. La même chaleur. Et la mort entre nous. Depuis toujours, entre nous. Chambre 3, où neuf ans plus tard, une vie plus tard, l'hiver, je regarderai la neige tomber, lente et lourde. Et son souffle rare, rauque couvrir le bruit de la rivière qui saute par-dessus l'écluse. Chambre 3, où elle dira dans ses derniers souffles son « pardonne-moi... » énigmatique...Chambre 3, il y avait un lit, une table, des chaises. Deux. Un lavabo, un bidet. Et la mort cachée dans l'ombre.
Franck

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Commentaires
A
Voluptueux..Majestueux!..On en oublierai l'intrigue..<br /> <br /> Merci Franck pour tant de générosité de dévoilement ..Je viens souvent vous lire silencieusement ..c'est un rituel
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L
A côté, autour, entre et puis partout... C'est un don, un autre et c'est le mien... <br /> C'est assourdiddant d'aimer...
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L
Merveilleux texte, merveilleuse écriture. Et maintenant?
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J
Je suis bouleversée par ton texte...! Et il m'est très difficile d'oser poser quelques mots après la lecture des tiens ...je me sens démunie ...devant des souvenirs écrits avec tant de précisions, de détails, de passion, de brulante tendresse...Quel chavirement dans cette tête d'enfant c'est même troublant...tellement beau aussi! Je pense que Freud aurait eu son mot à dire ...Ta description est tellement fine que l'on aperçoit et l'on ressent tous les gestes de l'enfant qui s'ouvre à la vie et à toutes les vibrations du corps...<br /> (ceci dit je le trouve quand même très "éveillé" pour son âge !)<br /> Bien à Toi<br /> JADE
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T
Oser dire quelque chose après ça ?<br /> <br /> Cette lecture m'a laminée, lessivée. <br /> Une écriture qui fouaille, qui ouvre, qui pousse, qui gémit, qui dérange et subjugue à la fois.<br /> La longue introduction, la longue descente dirais-je plutôt, où est si bien rendue cette sensation du passé figé en un noeud humide et serré, un noeud dont on sait l'existence, dont on sait la pesanteur, qu'on passe son temps à contourner à défaut d'oser essayer de le défaire, et qui toujours revient, de toutes les manières possibles, entraver notre route.<br /> <br /> Et puis le reste, cette plongée en apnée dans la torpeur, la moiteur d'un souvenir si pesant, si signifiant, si... <br /> L'absence de notion du temps, de jugement moral ou de quoi que ce soit en-dehors de ce maelström de ressenti brut exprimé dans toutes ses nuances.<br /> C'est une lecture bouleversante.<br /> <br /> J'ai retenu, entre toutes, cette phrase qui m'a le plus frappée : "On ne chavire qu'une fois dans un naufrage. Une fois. Et vous avez la vie pour couler."<br /> <br /> Merci.
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