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J'irai marcher par-delà les nuages
12 janvier 2013

Inutile....

Que signifie ce temps de l’assèchement des eaux ?
Qu’est-ce qui nous déserte ?
Que nous dit la voix qui se tait en nous ?
Avons-nous si peu d’amour en nous ?

 La grâce est ce poids qui nous fait descendre en nous, ça nous allège du monde.

 La pesanteur est cette illusion d’être au monde, ce sentiment fluide de collaboration universelle au principe de réalité, de faire de l’ensemble. Etre ensemble. Le grégaire rassure, il nous fait monter à la surface de nous-même. La surface, le lieu des reflets. Des mirages.

Je cherche un temps creux. Un temps vide jusqu’à l’ennui. Sentir le poids de l’abandon et de l’exil
Attendre, et savoir que rien ne viendra, rien, ni personne. Mais attendre. Sentir cette tension accablée en moi. Etre défait de tout. Attendre l’attente. Dans la vitre du temps je vois mon reflet qui s’efface. Tout est silence, sans douleur. Sans tristesse. Sans joie. Mais tout est silence. Sans horizon. Un silence abattu, exténué, dépouillé de lui-même.

Il y a des silences, pleins, gorgés, généreux, des silences glorieux, qui vibrent dans le soleil. Des silences qui font tinter les heures et battre le sang. Il y a ces temps de retrait qui étincellent parce qu’ils portent une lueur invincible. Il y a cette absence royale, presque orgueilleuse qui dresse en nous un océan sauvage, envoutant, indomptable.

Et puis ces silences déshabillés, nus, trop nus, aveuglants, suffoquant. Des silences qui s’infiltrent jusqu’à l’assourdissement, acouphène de l’âme, bruissement singulier qui nous fige dans une sorte de sidération. On les sent inutile. On se sent inutile.

Franck

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Commentaires
C
RIEN n'a le droit de te voler ce que tu ES ... Encore moins l'attente et le silence. Encore moins ce qui se DEVRA au détriment de ce qui EST. La seconde est à la poésie ce que le coup de crayon est à la naissance. <br /> <br /> L'acquis dans l'écriture, n'est-il pas l'apprentissage et la dominance de ce qui nous dépasse ? Doit-on abdiquer devant des mots qu'on n'aurait jamais osé écrire ou entrevoir ? <br /> <br /> Tes mots me touches au-delà de la poésie. Impossible de m'arrêter aux mots. Impossible de voyager et voguer là où tu sembles emmener le lecteur sans ressentir ce qui fait mal. La peur ....
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B
C’est parce qu’on est inutile que la lumière nous inonde. Sans cette extrême prétention dérisoire qui nous fait exister que serions-nous hormis la foudre qui s’accouple au tonnerre ? Chaque lieu de moi-même œuvre à retrouver la nuit profonde qu’il a quitté.
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