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J'irai marcher par-delà les nuages
31 mai 2005

Mais y'a du Chopin aussi....

Hier, j’ai encore passé une journée avec Isabelle, à cause de ma lettre inachevée. Sûrement. Et puis des petits papiers retrouvés. Relus. Quand je suis nostalgique, j’y vais à fond. Pas de demie mesure. Alors j’ai écouté Léo Ferré. C’est bien Léo Ferré, parfois. Ca remet la politique en place. Et puis j’ai écouté Chopin. Simplement pour le frisson et cette montée de larmes qu’il me suscite à chaque fois. Nous nous sommes divisés sans un mot, sans cri, en douceur, en malheur. Comme deux nuages qui se séparent dans un ciel bleu d’été. Et puis hier j’avais dans la tête des ritournelles d’accordéon…. envie de casser mon écriture, de reprendre quelques écrits et de les chanter autrement. Comme une berceuse douloureuse, comme une complainte de Carco ou de Corbière ou de Rictus…Hier j’avais Isabelle en tête, en cœur, en peau et son image était diffuse. Et son image se recouvrait d’émotions récentes. Je pensais aussi à mon Ange qui vole si haut en ce moment. Hier j’ai écouté Léo Ferré pour la révolte, quand on ne peut pas crier c’est bien Léo Ferré. Ça brûle le sang.

Y’a du Léo dans ma cadence
Y’a du Léo dans ma souffrance
Y’a du Léo dans mes absences
Mais y’a du Chopin aussi
L’désespoir c’est des sons qui s’organisent
Des mélodies qu’l’on respire
L’désespoir c’n’est pas simple
Faut l’porter comme un enfant
L’bercer, l’dorloter
Y’a du Nerval dans ma démence
Y’a des soupirs de déchéance
Et y’a toi maintenant
Pensée affolée dérivant dans ma cervelle
Y’a toi qui chavire mon existence
Y’a toi qui englouti mon espérance
J’ai déchiré nos souvenirs
Eparpillé ces morceaux d’vie aux quatre coins de ma mémoire
Y’a du blues dans mon tempo
Mais surtout y’a ma désolation au bout de ton silence
Y’a de la désespérance
Quelqu’chose qu’on peut pas dire
Tellement qu’c’est là devant mon exigence
J’n’ai plus qu’l’avenir de mon malheur puisque t’es partie
J’n’attend plus rien puisque j’ne peux plus t’attendre
J’n’ai plus qu’à envelopper tout c’paquet d’amour dans un linceul
Et l’jeter dans l’néant
Et l’noyer dans un sanglot
J’t’aime tous les matins quand sur le vide mes yeux s’réveillent
J’t’aime tous les soirs pour t’emporter dans mon sommeil
J’t’aime comme un dément, avec fureur et dévotion
J’aurais aimé ton silence, ton indifférence et jusqu’à ton mépris, jusqu’à ton absence
J’désirais tout de toi, même tes errances
J’aimais ton insouciance
J’aimais même tes résistances
J’préférais tes abandons toujours si près d’une défaillance
Toi, fragile lumière au milieu de mes ténèbres,
Flamme évanescente au cœur de ma tourmente
Femme scintillante aux contours vaporeux
Tu charmais mes sens de ta douce quiétude
Apaisait mes tempêtes, guérissait mes blessures, ressuscitait ma joie
Tu es tout ce que j’attendais
L’avenir, c’était tes yeux, ta bouche, ton ventre, tes cuisses blanches,
L’avenir c’était ta peau, tes soupirs
Mon avenir c’était ton avenir, tes rêves, tes espoirs
Mais aujourd’hui y’a du Léo dans ma cadence
Y’a du Léo dans ma souffrance
Y’a du Léo dans ton absence
Mais y’a du Chopin aussi.
Franck.

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