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J'irai marcher par-delà les nuages
4 août 2005

Une explication parmis tant d'autres....

Je me rends compte en écrivant ici, que je laisse de grandes périodes dans le silence. Parce que je n’arrive pas à en tirer quoique ce soit. Avec Sandrine par exemple. Je n’ai jamais parlé d’elle. Pourtant c’est avec elle, que j’ai vécu le plus longtemps. Et je n’ai rien à en dire. Ca a un coté terrifiant. Cinq ans. Cinq ans à marcher cote à cote. Comme si nos mondes n’étaient pas perméables. La vie avec elle n’était désagréable, mais rien qui ne ressorte maintenant. Nous étions proches, malgré tout, mais rien à dire. Nous étions dans une sorte de résistance sourde, qui ne disait pas son nom. Qui se résumait à ne rien donner à l’autre. D’un commun accord et avec tacite reconduction. Cela aurait pu durer indéfiniment. Quand j’y réfléchis, nous partagions du temps, des paroles, mais rien de l’intime ? Beaucoup vivent ainsi. L’amour en roue libre, pas besoin de pédaler. Sourd et aveugle à l’hémorragie de vie. Quand je dis amour, ce n’est pas le bon mot, mais à l’époque je ne le savais pas. Je n’étais pas encore mort. J’avais connu une mort sociale, mais celle-là de mort ne compte pas. C’est après que je suis mort. Vraiment. Après Sandrine. Donc j’appelais amour ce qui n’y ressemblait pas. C’est surtout Isabelle qui m’a appris le sens du mot, et les silences qui vont avec. L’arrachement, et l’effondrement. Elle était jeune pourtant elle savait, comme un vieux sage, ces choses mystérieuses. Ouvrir tout en soi, pour vider le trop plein de soi. C’est après Isabelle que j’ai commencé à regarder les chevilles des Reines et non plus leur couronne. Et surtout à écouter leur voix. Leurs chants auxquels sont toujours suspendues des bribes de prières, ou des rires. Vous reconnaissez une reine non pas à ses bijoux, mais simplement pas sa marche, cette façon qu’elles ont de frôler le sol, d’être sur terre sans vraiment y être. Mais pour cela il faut regarder les chevilles. D’ailleurs elles ne dévoilent que leurs chevilles.
Avec Sandrine nous étions dans cette résistance sourde. La vie était paisible. Non, en fait ce n’était pas la vie. Quelque chose s’échappait de nous. Qui faisait croire, seulement croire que nous étions vivants. Pour être vivant il faut d’abord mourir. Après on est un renaissant, ou un survivant. Et on ne peut plus faire machine arrière. C’est Orphée qui nous le dit. Quand on sort des enfers, attention à ne pas se retourner. Pourtant elle avait des qualités Sandrine. Intelligente, courageuse, elle était belle aussi, ce qui ne gâtait rien. Nos corps s’entendaient bien. Pourtant, jamais l’amour ne fut ce grand lac de lumière bleue comme avec Isabelle.

Plus tard l’astrologie me donna quelques explications. Avec Sandrine je commençais à apprendre. Et mes débuts furent laborieux. En fait l’astrologie, c’est comme l’écriture, ou l’amour, si vous n’abandonnez rien avant de vous embarquer elle ne donnera que des fruits secs et rassis. Il faut pouvoir accueillir. Si vous êtes ambitieux il faut une place démesurée en vous. Sandrine et moi, étions remplis de nous-mêmes. Alors, bien sûr… Avec l’astrologie on apprend à reconnaître ce par quoi on est rattaché à l’autre. Avec Sandrine nous étions rattachés par Saturne. Avec Isabelle par la Lune. Toute la différence est là. Nous recevons les gens par certaines de nos planètes. Toutes les combinaisons sont possibles. Toutes les nuances. Avec les multiples inter-relations planétaires. La vie n’a plus qu’à broder. Avec Sandrine, c’était Saturne, d’où cette résistance sourde. Cette attente, lente, qui ne disait pas son nom. Ce repli sur nous-même. Cette glace peu à peu sur nos corps. Cette jouissance froide. Cette distance. Même dans le proche.
Isabelle c’était la Lune. La lune et Vénus. La Lune chez moi est démesurée. Avec elle, je vivais la part la plus importante. La plus vaste. Et je crois que je le lui rendais.
Parfois on s’accroche aux personnes pour de mauvaises raisons. Ces choses là se voient dans les thèmes. Et pourtant cela ne veut pas dire que leur union ne durera pas. Les astres qui sont pure durée, ne connaissent pas notre temps. Un jour sera mille ans, et cent ans une seconde. Chaque âme a son degré d’évolution. Il arrive, que des thèmes se correspondent, mais que ces êtres vivent dans des sphères différentes et la rencontre ne se fera pas. La vie brode. Et les dieux nous tirent la langue. Ils s’amusent à déjouer nos tristes stratégies. Ils nous guident vers des lumières pour mieux nous perdre, ou vers l’ombre pour mieux nous révéler. Plus nous voulons les saisir, plus ils s’échappent. Plus ils nous trompent. Ils attendent de nous une chose. Qu’on soit dans la vérité de nous- mêmes. Immense et innombrable. Comme en amour, comme dans l’écriture, qui est la même chose. Hier, je parlais de St Thérèse de Lisieux. Très marquée par le Capricorne et Saturne, et par Vénus aussi. Elle a vécu la vérité de ses étoiles. Et elle est devenue une étoile.
Celui-là, ou celle-là vous touche, vous intéresse, regardez quelle planète il active chez vous. Ou quel point de votre thème.

Les thèmes parfaits n’existent pas, les rencontres parfaites non plus.
Hormis quelques Reines qui font pâlir et mentir même les étoiles.

" Le vent se lève, il faut tenter de vivre ".

Franck.

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Commentaires
C
Je t'écoute...toujours avec le même plaisir. J'aurais aimé rencontrer Isabelle. :)<br /> <br /> Tendresse Chris
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S
Oui Frank et Angéline , ne jamais se détourner de la trajectoire de la vérité de nous-mêmes , celle qui nous fait agir ou nous terrer , nous rencontrer, nous séparer , parler ou nous taire , faire la pute ou la bergère . Ne jamais se détourner de "l'inaccessible étoile" car du plus loin, du plus étrange, du plus inhospitalier elle nous ramène à l'essentiel .
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A
Ils nous guident vers des lumières pour mieux nous perdre, ou vers l’ombre pour mieux nous révéler. Plus nous voulons les saisir, plus ils s’échappent. Plus ils nous trompent. Ils attendent de nous une chose. Qu’on soit dans la vérité de nous-mêmes. <br /> <br /> RETENEZ bien ce passage.
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