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J'irai marcher par-delà les nuages
14 août 2005

Que sais-tu de moi que je ne connais pas encore...

Je reviens à ma langue et laisse tomber les derniers textes sur le rien, qui ne furent qu’une pitrerie de mauvais goût, mais j’en avais gros sur le cœur, Alors….. Je le dis souvent les mots se tirent la langue. Ils nous désignent. Moi, comme celui qui lit.

J’y reviens donc, j’y reviendrais toujours, puisqu’au fond, c’est la seule chose qui mérite un peu de notre attention. Que c’est le vrai sujet de toute littérature. Même celle que l’on croit noire. Et puis nous sommes toujours à un temps de l’amour : avant, au début, pendant, à la fin, après. Même le désamour et la haine sont encore le sang troublé de l’amour, comme si l’humus putride était le début le début de la rose. C’est ce temps qui nous rassemble sur cette planète, le reste ne fait qu’occuper notre ennui. Puisque l’amour c’est ce qui n’est pas moi. Puisque c’est l’espace au-delà de moi et des nuages. Puisque c’est le vide dont toute chose à besoin pour vivre et exister. Puis que c’est l’autre qui avance dans mon néant pour l’éclairer. Puisque l’autre me fait l’offrande de moi-même, sans laquelle je ne suis rien. L’autre me révèle à moi-même. Elle me fait roi, je la fais reine, hors de tout royaume, hors de toute terre. Je l’ai déjà dis, l’amour c’est quitter sa maison pour habiter la terre, c’est quitter son propre cœur, et quitter sa peau, et partir user sa chair contre la chair de l’autre.

Elle s’appellerait Sandra. Nous nous parlons ici, de temps à autre. Nous ne sommes pas intimes, pourtant une vraie complicité nous a réunis presque immédiatement.. Nous vouvoyons toujours. Ca c’est à cause de l’âge. Du mien. Dés le début j’ai adoré Sandra. Non, pas comme une madone, mais dans le sens d’une tendre affection. Elle est légère, fraîche, et grave parfois. Quand elle parle on dirait une petite brise d’été. On dirait le froissement des feuilles d’un peuplier au bord d’une eau joyeuse et ricochante. Sandra chante aussi, parce que sa voix est belle. Et surtout, quand elle chante, elle a l’impression de s’alléger un peu plus, comme si le monde ne pouvait plus l’atteindre. Sandra aime se faire prendre en photo. Elle est belle, juste drapée de sa candeur mutine.

Alors j’ai vu ses dernières photos qu’elle m’a fait parvenir. Que vous ne verrez pas. Sandra pose légèrement dénudée, à peine. Si peu, juste de quoi faire rosir les fées.

Alors je me suis laisser porter par ma rêverie. Histoire de retrouver un morceau de ciel éclatant que j’avais perdu hier. Et laisser déborder mes mots en les dédiant à cette ombre claire. Et puis aujourd’hui je voulais simplement que mes mots aillent se perdre, qu’ils retrouvent l’innocence d’un désir blanchit de désirs coquins. Sans autres prétentions. Alors j’ai décidé de l’appeler Sandra. J’aurais pu l’appeler autrement. Mais elle n’aurait pas aimé. Tout se mélange dans ma tête et mon cœur. Alors aujourd’hui son nom c’est Sandra. Disons que dans son nom il y a au moins un " A " et un " N ". Comme Sandra, ou ……..
Votre beauté me touche, Sandra. Je la trouve émouvante. Sensuelle. Elle donne envie de ne plus être un saint. Mais un démon. Que mes mots soient des souffles pour frôler votre corps, ou des mains plumes pour recueillir votre sein.
Il y a des beautés froides, distantes. La votre est chaude, avec cette fraîcheur du cœur qui donne envie d’effleurer vos yeux et de boire sur vos lèvres un poison mortel. Votre ventre semble un long rêve de tendresse, fait pour emporter les âmes au plus loin d'elles-mêmes, vos cuisses sont un large chemin de douceur et de miel, sur lequel le pénitent oublie sa pénitence, sur lequel on voudrait se perde et ne jamais revenir. Et atteindre votre bouche secrète aux mille trésors, votre bouche aux mille lèvres humides, cette bouche qui recouvre votre diamant le plus pur, pour y déposer un baiser de brûlure, un baiser de foudre et d’orage. Vous avez un corps fait de la chair même de l'amour, et pourtant vous gardez ce voile de pudeur magique qui fait de vous un temple que l'on n'ose profaner. Temple d'amour pour des prières d'amour incendiées.

Oui, je voudrais que mes mots soient de douces caresses posées sur le bout de votre âme, sur le bout de vos seins, sur le creux de votre ventre, au cœur de votre cœur, oui, je voudrais que mes mots couvrent votre nudité offerte, ou la révèle plus lumineuse encore, comme une vague mourante sur une plage étincelante.
Il faut me pardonner d'avoir oser tous ses mots, je ne suis que de chair et de sang. Et devant votre beauté, je maudis le temps qui m'a fait si vieux, devant tant de trésors.
Je vous embrasse, sur votre corps, pour boire cette chaleur, et un peu de votre jeunesse, un peu de votre éternité.
Je vous embrasse, sur vos yeux, sur votre bouche, au creux de votre cou, et dans ce coin de l'âme qui fait de vous une fleur si belle, si parfaite au parfum si mortel.

Nous avons tous nos mots pour parler de l’amour. Et tous, notre histoire. C’est avec l’astrologie que j’ai compris, à la fois, l’universalité de cette chose que nous appelons amour, et son infinie diversité. Nous ne parlons jamais de la même chose et pourtant, c’est toujours la même chose.
Attention, quand je parle d’astrologie il faut admettre que je le fais avec beaucoup de distance. Je m’en sers comme un moyen de réflexion, ou de méditation.

La première chose que l’astrologie nous lègue, c’est la tolérance. Et la deuxième, que nous n’avons pas à juger. Jamais. Jamais.

De quel amour je suis ? L’astrologue regarde en priorité la position de Vénus dans le thème. Dans quel signe (douze). Puis dans quelle Maison (douze), puis les aspects avec les autres planètes (neuf autres planètes et cinq aspects majeurs), tout cela nous donne le " poids " de la planète, et permet de nuancer les interprétations. Il y a donc une multitude de Vénus. Pour être précis, une multitude d’expressions de Vénus. Et par voix de conséquence une multitude de paroles disant l’amour. Et pourtant c’est dans diversité qu’il faut chercher la seule Vénus. Car au fond, toutes convergent vers un point du ciel, un point du cœur, ou de l’âme. La diversité devant nous renvoyer aux autres et non à nous-même. Puis que dans toutes les expressions il existe une voie qui mène à toute les autres. On est seul, mais innombrables.

La première, Vénus en Bélier est une Vénus passionnée, qui brûle instantanément. Qui s’enflamme d’un seul coup. Le corps et le cœur s’embrasent. Il y a de la fulgurance, mais aussi de l’aveuglement. Après la passion s’ouvre une longue lande mystérieuse et inconnue. C’est la vénus de l’élan primordial, du sexe, de l’initiale pulsion, elle se vit dans l’acte. Vénus en Taureau est plus calme. Elle peut être passionnée aussi, mais d’une passion plus introvertie. En Taureau vénus devient sensuelle, moins sexuelle, elle est lascive, tactile, gourmande, possessive. Elle aime la chair et accueillir la chair. Vénus en Gémeaux est quant à elle légère, presque instable, légèrement libertine et un peu égoïste. C’est l’amour dans le marivaudage, dans le badinage, le flirt, la séduction des mots. Pas toujours fidèle, mais toujours séduisante. La Vénus du Cancer, est une Vénus tout en tendresse, son rêve est de fusionner, de ne plus faire qu’un, c’est une Vénus fragile, pleine de douceur et d’imagination, l’amour se vit dans la douceur de la nuit, entre rêve et réalité. La Vénus du Lion est la plus claire expression de l’amour, une chaleur généreuse, il arrive parfois qu’elle oublie l’autre, à force de vouloir être, elle brûle au lieu de chauffer. C’est un amour conscient lucide, une fois débarrassé des pesanteurs de l’égo. La vénus de la vierge, est toute en attention, et en tension, inquiète de nature, elle est de préférence sage, timide, fidèle, elle aime la vérité, même si cela la blesse ou la déçois, elle sais aussi s’oublier au profit de l’autre, sa sexualité n’est pas débordante même si dans cette position il existe aussi des vénus-vierge un peu plus folles. La Vénus de la Balance semble faite pour l’amour, des gens, des formes, des ambiances, elle est sensible autant que sensuelle, douce et pacifique, et attachante, et convaincante. C’est une Vénus de la séduction. Avec la Vénus du Scorpion on change de registre. C’est une Vénus plus sexuelle, possessive. Envoûtante et mystérieuse. Passionnée froide, introvertie. Silencieuse. Son enjeu c’est le pouvoir, et son objectif par-delà le bien et le mal. Fascinante, elle attire. Sulfureuse, elle brûle. Vénus en Sagittaire, les choses sont plus normales, plus établies, plus conventionnelles. On peut dire que c’est une passionnée raisonnable. Généreuse, altruiste. Légèrement exhibitionniste.
La Vénus du Capricorne est tout en rétraction, en pudeur, elle est peu expressive, timide, presque froide. Elle est fidèle, mais autoritaire. C’est une Vénus ambitieuse, qui sait compter, qui sait où se trouve son intérêt. La Vénus du Verseau pourrait être une vénus militante, en tous les cas, singulière. Elle n’aime pas les conventions, les traditions, elle choque parfois et provoque souvent. C’est une Vénus tout en rythme, en scansion. Pour finir, la Vénus des Poissons, là on touche à l’infini de l’amour, on ne discerne plus l’autre de soi-même. C’est un rêve d’éternité douloureux parfois, confusant souvent. L’idéal semble difficile à atteindre. C’est une vénus, douce, sensible et lascive, perdue dans un rêve débordant et mystérieux. Dans le meilleur des cas c’est une sainte, mais à coup sûr une vagabonde une errante, a travers la chair c’est l’humanité entière qui est aimée, mais c’est un amour qui peut facilement se désincarner.

Voilà, tout cela pour dire les multiples façons de vivre, de dire l’amour. Et là j’ai fait court.

Hier elle me disait, avant, tous les débordement ici. Les violences.

" Mais je me rends compte que c'est violent d'un premier abord. Comme toi, c'est doux sur la surface mais ça brûle en dessous. Moi c'est rugueux en surface, sanglant, moche, mais en dessous c'est pas la passion, c'est un peu de désarroi, et de douceur : dans mes jugements, en fait, j'annule même le terme de jugement. "

Et puis :

" Je crois que pour aimer quelqu'un il faut s'aimer soi-même. C'est bête mais c'est vrai. Et demander à l'autre : que sais-tu de moi que je ne connais pas encore ? C'est ça la littérature. " C’est une des plus jolie phrase sur l’amour et la littérature, que j’ai entendu. C’est normal, c’est un Ange qui parle, et on le sait bien les Anges n’existent pas.

Franck

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