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J'irai marcher par-delà les nuages
22 mars 2020

Ricochets...

Écrire n’est pas une occupation.
Parfois, c’est un destin.
À coup sûr une malédiction.

L’écriture se joue dans son effacement, elle n’est jamais plus présente que lorsqu’elle se retire. Écrire n’est rien, sinon le consentement à ce rien. L’infinie jouissance du désespoir.
Quelque chose se dérobe, ici.
……………………………….

Cette nuit, je tentais d’appeler Son visage. Ses yeux, Ses lèvres, Ses cheveux noirs. L’éclat tranchant de Son regard. Je n’arrivais à rien. Ma mémoire avait perdu Sa trace. Déjà. Comme si Elle avait regagné le cortège des ombres. J’appelais Ses formes, Sa voix, la couleur de Sa peau. Cette nuit, je voulais Son sourire. Seulement Son sourire. Tous mes efforts étaient vains. La nuit s’ajoutait à la nuit.
Des ricochets, jusqu’à épuisement.
Nous ne vivons pas de nos rencontres, mais de leur oubli. Toujours dans l’après-coup d’un contretemps.
C’est pour cela que nous écrivons, pour ajouter de la musique à ces rythmes cassés. Comme si la fin ne se suffisait pas à elle-même. Comme s’il fallait la dire, la redire pour s’en convaincre. Ou pour résister. Ou seulement pour continuer d’aimer. En pure perte. Mais aimer encore.

Franck.

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29 mars 2020

La Hache...

 

Mon livre sera cataracte, ou ne sera pas.
Chaque texte précise peu à peu le lieu du combat. Ils marquent. Bornent. Resserrent l’espace.
Se dépouiller de toute indulgence. Encore. Revenir à l’essentiel, à l’amour, à sa brulure. Le désespoir, ne pas oublier le désespoir.
Chaque texte précise, mais il est encore un compromis, une façon d’accommoder des possibles.
Faire monter en soi les grands lacs de néant. Ces océans vides, tout en mesure. Tout en démesure. L’orgueil de la mélancolie. La respiration noire de la chair. Le cri.
Aurais-je la force de rassembler toute la gravité de l’enfant jouant ? Les grands livres sont écrits par de grands enfants. Il n’y a qu’eux pour avoir assez d’application dans la déraison, d’ascèse légère, de sérieux dans l’invention, de violence désinvolte. Ils ne connaissent de la beauté que la chair des mères. Ils n’inscrivent rien dans le temps, ils ne s’égaillent que dans l’éternité, et dans les risées de lumière du jour. Ils sont dans une énergie brutale, sauvage, totale. Tyrans, et mendiants à la fois, insupportables. Étincelants.

Franck.

4 avril 2020

Accomplir la défaite...

L’inaccompli se prolonge indéfiniment. Dans une tension singulière. L’inaccompli du texte. L’inaccompli de l’amour. L’inaccompli est une marque. Notre sceau. Le poinçon qui perce nos chairs jusqu’aux os. L’inaccompli comme l’empreinte de l’éternité. Le sans fin chutera toujours. Nous porterons toujours le deuil de l’infini. Nos cercueils brillent haut dans le ciel. Nous applaudissons à ce spectacle frémissant. Le texte se déploie dans un espace de tragédie. Le temps nous attend au détour d’un baiser. Comme une vague scélérate. Le texte s’aggrave dans sa chute. Le renouveau renouvèle toujours la fin. L’inaccompli. La blessure.
Il n’y a pas de sagesse, simplement un désespoir qui se renie. Chaque jour, j’avance et je m’éloigne. En même temps. Chaque geste, chaque pensée, est imprégné par cette plaie, ce suintement de vie. Ce double mouvement impossible. Incompréhensible. Le texte s’effondre, là, dans cet espace de misère. Le sans fond de cette misère.
De tout temps, nous sommes séparés. Inachevable. Il manque toujours un morceau à l’histoire. Il manque toujours de la chair sur l’os. Il manque toujours un baiser à l’amour. Il manque toujours un jour à l’éternité.
Vivre, c’est être dans le décalage, la non-coïncidence. Écrire, c’est prolonger cet espacement. C’est l’agrandir. C’est l’aggraver. Jusqu’à l’impossibilité de vivre. Il y a une tension singulière dans cet espacement. Comme ce tonnerre qui tarde à venir après l’éclair. L’espace, après l’éclair, est le lieu du langage. Dans cette synchronicité défaillante, perpétuellement défaillante, la parole trouve son chant. Dans cette tension du vide, dans cette brulure du rien. Dans cet insupportable.

Je vis dans l’attente folle du tonnerre, et cette suspension me laisse sans signification.

Nous vivons des approximations. Tout se tient, mais rien n’est jointif dans nos vies.
Nous faisons des détours. Écrire est le plus sacré de ces détours, mais c’est quand même un détour. Nous arriverons à Samarcande le jour venu, pour le sacre de l’inaccompli. Écrire, c’est danser sur ses propres ruines. C’est accomplir la défaite.

Franck.

13 avril 2020

L'instant...

Habiter l’instant, un instant débarrassé de ce qui le tient. Un instant seul, nu. Car l’instant ne vieillit pas, il jaillit, toujours neuf, fugitif, éternel dans son essence. C’est le lieu de l’écriture. Introuvable, pourtant possible, incertain pourtant inévitable. L’instant, c’est la condensation du vide et de l’attente. Il n’est rien, pourtant il révèle tout. Il nous traverse, écrire tente de le saisir, comme on saisirait le vol d’un oiseau.

Habiter l’instant, cette éclaboussure de conscience et de vie dépouillée, écrire…

Habiter l’instant, qui lui seul invente la durée, car la durée échappe au temps. C’est notre puits d’immortalité. Là où l’écriture demeure, où l’amour fleurit… Un temps sans épaisseur, qui dure…

Qui dure… Qui dure…

Franck.

10 août 2017

- 101 - Secret...

Écrire ne dévoile pas le secret. Écrire le désigne.
Parfois, il l’efface.

Franck.

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1 janvier 2017

A rebours.... (ostinato)

Ce que je suis appelle ce qui me manque, et a la forme de mon oubli.
Se souvenir est impossible. Je suis fait d’une absence, d’une nuit, d’un souvenir perdu.

Nous marchons à rebours, et nous ne le savons pas.

Franck

1 janvier 2017

écart...

Depuis toujours nous savons que l’on ne dit pas ce que l’on dit, qu’on ne fait pas ce que l’on fait, qu’on ne voit pas ce que l’on voit. Écrire est dans cet écart de la signification. Le rêve insensé d’une réconciliation du sens impossible à saisir.

Franck

21 mai 2017

Après le texte...

Après le texte...

2 juin 2019

Lettre inachevée…

 

Mon Amour,

Parfois, dans écrire, on finit.
Jamais on n’atteint.
…..

29 juillet 2019

Vérité...

 

La vérité nous blesse. C'est là son mérite.
Ce qui me console, c'est de n'être indemne de rien.

Franck

6 septembre 2020

Fantôme.....

 

Je suis un fantôme qui avance sur les décombres d’un royaume d’ombres.
                                                                           J’ai dans le cœur un abime qui bruisse…
                                                                                                           Je vais sur un fil, guidé par des chuchotements
                                                                                                           jaillis du silence.

 

Franck.

3 mai 2005

Nul lieu....

Nul lieu ne nous attend.
Nul temps ne nous espère.
Nous sommes issus d'une fièvre ou d'une folie, nous sommes une trace qui s'épuise dans l'infini des cieux, une ivresse à la dérive, une note qui s'obstine, un rêve qui s'effiloche, un simple souvenir dans la mémoire des dieux.

23 juin 2008

Secret.......

Ecrire ne dévoile pas le secret. Ecrire le révèle, le désigne.
Parfois il l’efface.
Franck.

8 mai 2017

Ecrire entrain de se faire.

Ecrire entrain de se faire.

2 mars 2017

Vérité...

La vérité nous blesse. C'est là son mérite.
Ce qui me console, c'est de n'être indemne de rien.

Franck

26 mai 2017

La chair de l'écriture

La chair de l'écriture

19 avril 2005

La parole du matin...

La parole du matin

Se reconnaît à ce qu’elle n’a pas d’ombre,

Elle s’avance, nue,

Dans l’éclat éblouissant de la lumière,

C’est une parole qui brûle la langue

Et consume l’âme.

13 août 2005

Rien......

(Donc en lieu et place du texte prévu il n’y aura RIEN.
C’est un sujet assez polémique pour que tout le monde puisse s’exprimer. Je l’ai traité de façon assez minimaliste. J’ai apuré mon style. Par contre l’idée principale y est.)

RIEN

Franck.

4 février 2007

Photos.....

Dans le texte qui précède j’avais inséré des photos. Je les ai enlevé.

Il faut savoir ce que l’on fait : si on écrit, ou si on fait de la décoration.

Soit le texte tient tout seul, soit il ne tient pas, et s’il ne tient pas… que j’aille au diable !

Franck.

16 mars 2008

Vérité....

La vérité nous blesse. Et c’est là son mérite.
Ce qui me console c’est de n’être indemne de rien.

Franck

23 mars 2008

Rebours....

La parole qui se déploie est à rebours.
Et ce retour répare l'avenir, desserre l'étreinte du temps.

Franck.

29 octobre 2009

........

« Reste près de moi », dit le mauvais amour. « Va, dit le bon amour, va, va, va : c’est par fidélité à la source que le ruisseau s’en éloigne et passe en rivière, en fleuve, en océan, en sel, en bleu, en chant. »
Christian BOBIN, Autoportrait au radiateur.

22 juin 2013

....

Ecrire, c’est entrer dans un ordre de signification différent.

Franck.

18 mars 2017

Le souffle d'avant le texte

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12 mars 2017

Prolologue

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